Interview alumni : Jessica Claude NZINGA, chargée d’affaires data et énergie.

Dans cette interview, découvrez Jessica Claude NZINGA, une étudiante en troisième année de cycle de formation ingénieur à l’ENSIATE, spécialisée dans l'IoT et l'éco-énergie. Actuellement en poste en alternance en tant que chargée d'affaires data et énergie à la Direction Générale de l'Énergie et du Climat (DGEC). Elle nous partage son parcours, les raisons qui l'ont menée à choisir cette voie, ainsi que les défis et les motivations qui rythment son quotidien professionnel.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Jessica Claude NZINGA et je suis étudiante en troisième année en cycle ingénieur à l’ENSIATE, spécialisée dans l'IoT et l'éco-énergie. Actuellement, je suis en alternance et j'occupe le poste de chargée d'affaires data et énergie à la Direction générale de l'Énergie et du Climat (DGEC).
En quoi consistent vos missions en alternance dans l'entreprise ?
Au sein de la DGEC, je travaille dans une équipe de 6 personnes, qui gère un fond de péréquation, qui finance le réseau électrique dans les zones rurales. Personnellement, je suis plus axée sur l'analyse de données. Mon rôle consiste à traiter les dossiers des collectivités, notamment ceux envoyés par des syndicats départementaux d’électricité et les gestionnaires de réseaux comme Enedis.
Les demandes d'aide et les versements des subventions aux communes rurales, regroupées en syndicats départementaux d’électricité, se font via un système d'information appelé SI Facé, Je travaille à la collecte et l'analyse des données liées à ces demandes d’aides et à ces versements.
Comment avez-vous décidé de vous orienter dans l'informatique et la data ?
J'ai d'abord fait une prépa maths-physique en Tunisie. Après avoir validé mes deux ans de prépa, j'ai choisi de poursuivre une licence en informatique. Par la suite, je me suis spécialisée dans l'IoT et l'éco-énergie, car je voulais explorer la gestion technique des bâtiments (GTB), la programmation et la connexion aux infrastructures intelligentes.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Ce que j'aime le plus, c'est la diversité des missions. Je travaille sur la valorisation et la communication des données énergétiques à l'échelle départementale et nationale. J'ai l'opportunité d'interagir avec les syndicats départementaux d’énergie, qui concèdent la gestion de leurs réseaux à des entreprises comme Enedis ou EDF (gestionnaire de réseau en Outre-mer). J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer Marc Ferracci, Ministre chargé de l’énergie, quand il est venu à la DGEC. De plus, mon travail a un impact direct sur les décisions d'investissement dans les réseaux électriques, ce qui me motive.
Quels sont les plus grands défis que vous rencontrez ?
Mon plus grand défi est de gérer les attentes des nombreux acteurs impliqués dans l'électrification rurale. Nous gérons des projets dans 94 départements y compris en outre-mer comme à Mayotte. Un autre défi est l'organisation et l’optimisation des tâches pour optimiser le temps et améliorer l'efficacité des processus.
Quelles sont les qualités essentielles pour être une chargée d’affaires data et énergie ?
Il faut avoir une bonne capacité d'analyse, une bonne gestion de projet et apprécier le travail en équipe. De plus, des connaissances en énergies renouvelables et en systèmes IoT sont un atout majeur.
Pourquoi avez-vous choisi d'étudier en France et particulièrement à l’ENSIATE ?
J'ai choisi la France pour les opportunités qu'elle offre aux étudiants, avec un équilibre entre théorie et pratique. En France, on peut être à la fois en formation et en entreprise, ce qui est très avantageux.
J'ai opté pour l’ENSIATE parce que son planning d'alternance (trois semaines en entreprise et deux semaines à l'école) me permet d'acquérir davantage de compétences professionnelles. De plus, peu d'écoles proposent une spécialisation en IoT et éco-énergie.
L'alternance était-elle une évidence pour vous ?
Oui, absolument, rester uniquement dans la théorie me dérangeait, je voulais avoir une expérience pratique. En entreprise, j'apprends beaucoup, notamment en communication, en gestion de projet et en termes techniques.
L'encadrement en entreprise est très enrichissant et me permet d'être confrontée à des situations réelles. Pour moi, une formation purement académique sans expérience professionnelle est moins bénéfique.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes souhaitant se lancer dans l'énergie et l'IoT ?
Je leur conseille de rester curieux et d'explorer toutes les opportunités du secteur. La proximité avec producteurs de données pour comprendre leur signification et les processus auxquelles elles sont liées est aussi très important.
L'analyse des données est très recherchée aujourd'hui, mais il ne faut pas hésiter à se former également en gestion de projet, car c'est une compétence très demandée.