Interview alumni : Tabitha MAKOLO NAMBA, Assistante cheffe de projet chez GNVert

Interview alumni : Tabitha MAKOLO NAMBA, Assistante cheffe de projet chez GNVert

Dans le domaine de l'énergie, il existe une multitude de métiers fascinants et innovants qui contribuent à façonner l'avenir énergétique de notre planète. L'un de ces métiers est celui d'Assistante cheffe de projet. Découvrez le témoignage de Tabitha, professionnelle passionnée. Dans cette interview, elle nous dévoile les rouages de son métier, les compétences nécessaires pour exceller et les défis qu'elle rencontre au quotidien. Découvrez dès maintenant les coulisses de ce métier stimulant et les précieux conseils qu'elle partage pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans le secteur de l'énergie.


En quoi consiste le métier d’Assistante cheffe de projet ?

Le métier d'Assistante cheffe de projet chez GNVert (entité d'ENGIE Solutions), consiste à accompagner la construction des stations-services utilisant des carburants alternatifs tels que le gaz naturel comprimé (GNC), le gaz naturel liquéfié (GNL) et l'hydrogène. Dans mon rôle précédent au bureau d'étude, j'étais responsable de l'analyse fonctionnelle, des diagrammes d'information (PID), des schémas de station (PFD) et des plans de continuité d'activité (PCA) pour évaluer les risques liés à la maintenance.

En tant qu'assistante cheffe de projet, je suis maintenant impliquée dès l'appel d'offres jusqu'à la mise en service. 

Pendant la phase d'appel d'offres, je travaille sur le budget prévisionnel, la matrice des tâches et je détermine quelles équipes et personnes doivent être impliquées dans le projet. Nous utilisons des dossiers standards adaptés au type de station, comprenant des PID et des indices fonctionnels pré-déterminés, avec des options modifiables. C'est un catalogue technique vulgarisé.

La phase des travaux implique des études approfondies pour se familiariser avec le projet, les réglementations et les autorisations nécessaires. Ce sont des projets d'envergure avec de nombreux interlocuteurs au sein d'ENGIE. Je participe également au comité de copilotage. J'interviens dans la partie sécurité, en collaborant avec le bureau de contrôle pour vérifier les normes, revoir les comptes-rendus et recueillir les Plans Généraux de Coordination (PGC) tout en m'assurant que les délais sont respectés. ENGIE a des réglementations strictes concernant les travaux, que les sous-traitants ne connaissent pas forcément, donc le bureau de contrôle vérifie tous ces éléments.

Pendant la phase d'automatisation, nous organisons des réunions avec toutes les parties prenantes et un sous-traitant principal pour la partie équipement. En fonction des besoins des clients, nous adaptons notre offre. Nous avons également des rendez-vous avec un automaticien pour élaborer des plans d'automatisation.


Qu’est-ce qui fait un•e bon•ne assistant•e cheff•e de projet selon vous ?

La personne doit être curieuse, ne pas avoir peur de poser des questions et être force de proposition.

Dans notre équipe, nous avons beaucoup de personnes expérimentées (seniors), mais parfois elles sont tellement impliquées dans le projet qu'elles n'ont pas un regard neuf. C'est pourquoi il est important de proposer de nouvelles idées et solutions.

La rigueur est également essentielle dans ce rôle, car le projet est bien encadré et chaque personne sait ce qu'elle doit faire. Cependant, il arrive parfois que certaines choses échappent et il faut revenir en arrière. Il est important de montrer que nous sommes attentifs à chaque détail du projet, quel que soit son niveau de priorité.


Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Ce que j'apprécie le plus dans ce métier, ce sont les projets extrêmement intéressants et innovants. Bien que j'aie mentionné beaucoup d'aspects techniques, il y a aussi des réglementations qui encadrent ces projets.

En tant qu'assistant·e cheff·e de projet, nous sommes au carrefour de toutes les parties prenantes du projet. Il y a de nombreuses réunions qui peuvent sembler inutiles, mais elles sont en réalité essentielles pour motiver les sous-traitants, résoudre les problèmes potentiels et comprendre les véritables besoins. Chaque projet comporte d'importants enjeux financiers.

C'est gratifiant de voir comment notre travail contribue à la réalisation de projets concrets et à leur succès. Cela demande de l'engagement, de la coordination et de la flexibilité, mais c'est ce qui rend ce métier si passionnant et stimulant.


Quel est le plus grand challenge que vous rencontrez dans ce métier ?

Le plus grand défi que je rencontre dans ce métier est lié à l'aspect humain. Il est essentiel de comprendre les personnes avec lesquelles je travaille afin de favoriser une collaboration efficace.

Parfois, les délais ne sont pas respectés, ce qui peut entraîner des situations bloquantes. Mon rôle est de comprendre les raisons derrière ces retards et de trouver des solutions pour faire avancer le projet. La communication joue un rôle crucial dans ces échanges.

Il est important d'établir des relations solides avec les membres de l'équipe, les sous-traitants et les parties prenantes, et de maintenir une communication ouverte et transparente. Cela permet de surmonter les défis, de résoudre les problèmes et de garantir que le projet avance dans la bonne direction.

Cela demande de la patience, de l'empathie et de la diplomatie pour trouver des compromis et des solutions mutuellement bénéfiques. Mais c'est aussi un aspect passionnant de mon travail, car cela contribue à la création d'un environnement de travail harmonieux et à la réalisation réussie des projets.


Quel parcours académique avez-vous suivi pour atteindre ce poste ?

J'ai commencé mes études à la Sorbonne, avec une licence en énergie électrique et automatisme spécialité mineure en mécanique.

Cependant, avec l'arrivée de la pandémie de COVID-19, je n'ai pas pu valider mon semestre à l'étranger. J'ai par la suite, ressenti le besoin de changer de perspective et de m'orienter davantage vers le domaine de l'énergie. 

J'ai donc fait le choix de me spécialiser dans ce domaine en rejoignant l’ENSIATE.


Pourquoi avoir choisi L’ENSIATE ?

J’ai découvert ma passion pour l'énergie lors d'un semestre d'études au Brésil. Sur le campus, il y avait diverses filières liées à l'énergétique, et j'ai été fascinée par les échanges passionnants que j'ai eus avec des étudiants et des professionnels de ce domaine. 

À mon retour de cet échange, la pandémie de COVID-19 m'a amenée à remettre en question mes choix de formation. Je souhaitais me diriger vers une formation qui me plaisait vraiment. C'est à ce moment-là que j'ai découvert l'ENSIATE et les formations qu'elle proposait, qui ont suscité un grand intérêt chez moi. L'un des aspects qui m'a particulièrement attiré est la diversité des domaines abordés dans le domaine de l'énergétique. Nous avons l'opportunité d'explorer un large éventail de sujets avant de nous spécialiser dans un domaine qui nous passionne, notamment lors de la réalisation d'un mémoire scientifique.

Malgré une base commune de connaissances, chaque étudiant·e peut se spécialiser dans des secteurs différents de l'énergétique, tels que le nucléaire, les énergies renouvelables, et bien d'autres. Cela nous offre une grande flexibilité et la possibilité d'explorer diverses opportunités professionnelles une fois notre formation terminée.


Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans le secteur de l’énergie ?

L'énergie est un domaine qui touche tous les secteurs professionnels. C'est ce qui le rend si fascinant. En tant qu'étudiant ou professionnel de l'énergie, vous serez au cœur des enjeux liés à l'utilisation de l'énergie de demain. Cela implique de relever des défis stimulants pour ceux qui aiment cela.

Une chose remarquable dans ce domaine est que mes journées ne sont jamais les mêmes. Les réglementations évoluent constamment et nous devons nous adapter en conséquence. En tant qu'acteur de ce secteur en mutation, nous avons la possibilité d'influencer et de faire avancer les choses.

Mon conseil est simple : lancez-vous ! Tant que vous n'avez pas essayé, vous ne pouvez pas vraiment savoir si cela vous convient. Prenez le temps d'explorer les différentes carrières dans le domaine de l'énergie, car il y en a beaucoup. Chacun peut trouver sa voie et sa passion. N'hésitez pas à échanger avec les responsables d'écoles, à entrer en contact avec des professionnels via LinkedIn ou à échanger grâce au réseau d'anciens élèves de l'ENSIATE.

L'industrie de l'énergie est en pleine expansion et offre de nombreuses opportunités passionnantes. C'est un secteur d'avenir où vous pourrez contribuer à façonner l'avenir énergétique de notre planète. Alors, osez explorer, et épanouissez-vous dans le domaine de l'énergie !

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