Interview alumni : Victor HUYNH, Chargé d’affaires en énergie

Devenir expert dans le domaine des énergies est quelque chose de complexe. Aujourd’hui, nous avons eu la chance d’interviewer Victor, qui se forme chaque jour par la curiosité afin d’atteindre cet objectif : Devenir expert et chef de projet. Il nous livre son parcours et son expérience en tant que chargé d'affaires en énergie.
Bonjour Victor ! Peux-tu nous expliquer ton parcours académique avant d’intégrer l’ENSIATE ?
Suite à l’obtention de mon baccalauréat STI2D spécialité Énergie et environnement au lycée Martin Luther King, j’ai intégré en 2016 un DUT Génie Thermique et Énergie (GTE) à l’IUT de Marne-la-Vallée. Lors de cette première formation post bac, j’ai commencé l’apprentissage en tant qu’assistant projet chez Self Climat Morvan, qui est un concepteur de chauffage à bois. J’avais pour mission la conception de prototypes, les tester en laboratoire pour vérifier la conformité vis-à-vis des lois et créer le manuel technique d'utilisation.
Suite à la validation de ces deux premières années, j’ai ensuite fait une licence professionnelle Techniques Physiques des Énergies (TPE) à l’université Paris-Sud. J’ai suivi cette formation en alternance au poste de technicien bureau d’études en thermique du bâtiment chez Alto Ingénierie.
Enfin, j’ai rejoint le master Éco-Énergeticien de l’ENSIATE que j’ai obtenu en 2021.
Pourquoi avoir choisi d’intégrer l’ENSIATE ?
J’avais déjà obtenu un bac+3 et je souhaitais poursuivre mes études tout en restant en apprentissage, afin de développer mes compétences sur le terrain. Lors de mon master, je travaillais en tant qu’apprenti ingénieur performance durable.
J’ai choisi L’ENSIATE car la plupart de mon réseau en parlait autour de moi et que je pouvais y accéder après une licence professionnelle, contrairement à d’autres écoles qui acceptent uniquement les parcours en licence initiale.
L’avantage, lors de ma recherche de poursuite d’études, est que j’avais déjà trouvé mon entreprise et qu’il ne me restait plus qu’à trouver une formation.
3 mots pour décrire l’ENSIATE ?
Diversité / Précision / Pédagogie
Premièrement, l'ENSIATE est synonyme de diversité ! En effet, nous avons des étudiants qui ont des profils très diversifiés et qui viennent d’horizons différents.
Le second point est la précision. Nous avons la chance d’avoir des professeurs qui sont également des professionnels dans leur domaine. Nous pouvons donc acquérir des compétences liées à ces différents métiers. C’est un grand point positif, qui permet de changer de la théorie en rendant les cours plus professionnalisant.
Enfin, le troisième point est la pédagogie. Nous avons un bon suivi au sein de l'établissement. Il suffit d'exprimer ses difficultés si nous en avons et un accompagnement sera proposé.
Quel est le métier de Chargé d’affaires en énergie ?
Pour expliquer rapidement mon métier, j’ai différentes missions :
Faire une proposition commerciale suite à la demande d’un client
Mettre en place le plan d’action (visite du bâtiment, questionnement sur les équipements, analyse des documents techniques).
Faire des mesures pour le diagnostic performance énergétique (Instrumentation)
Analyser à travers une simulation
Rendre le rapport au client
L’objectif derrière ce déroulé est de proposer un scénario permettant de réduire les consommations énergétiques et de faire baisser la facture des clients.
J’ai également une mission d’accompagnement qui est liée aux décrets énergétiques. En effet, c’est un métier dépendant des lois et des décrets du ministère de l’Écologie et de l’Environnement. Certaines demandes sont aussi faites suite à la politique environnementale des entreprises, qui est donc une démarche volontaire de leur part.
Qu’est-ce qui fait un expert dans ton domaine ?
C’est un métier qui demande un panel d’expériences techniques au niveau des équipements et de l’analyse Data.
Un bon expert ne peut connaître l’ensemble des domaines, il existe des spécialités et c’est l'ensemble des experts qui forment un bon bureau d’études. Il faut donc prendre le temps d’évoluer dans ce domaine et échanger avec le reste de l’équipe, car nous abordons tous des sujets complexes et chacun travaille à sa manière.
Personnellement, je ne me considère pas comme un expert, mais je suis bon dans mon domaine.
Quelles sont les 3 qualités pour travailler dans ton domaine ?
La communication / L’organisation / La curiosité
Tout d’abord, il faut savoir communiquer et être pédagogue avec le client. Comme j’ai pu le dire précédemment, on a une relation directe sur le terrain et nous devons avoir un rôle de conseil également.
L’organisation est un point important, car il faut savoir gérer son temps et prendre du recul sur ses missions.
Enfin, la curiosité est essentielle ! On ne peut pas tout connaître dans notre domaine qui est en constante évolution avec les nouvelles lois et technologies. Il faut donc parfois reconnaître que l’on n’a pas toujours la réponse à une question et que l’on va se renseigner sur le sujet.
Qu’est-ce que tu souhaites faire dans l’avenir ?
Pour suivre une suite logique, une fois qu’on est ingénieur, l’objectif est de devenir chef de projet entre 4 et 8 ans d’expérience. Cela demande de la patience, car on n'évolue pas vite mais on évolue quand même. J’ai de l’ambition même si je suis conscient qu’il y a beaucoup de travail et que je n’ai pas toutes les compétences actuellement.
Selon toi, en quoi l’énergie est un domaine d’avenir ?
L’énergie compose les enjeux de demain ! Il y a beaucoup de débouchés et d’avenir dans le domaine. De plus, si on veut voir cela d’un aspect microscopique, si chacun fait des efforts dans sa consommation énergétique alors nous atteindrons nos objectifs.
Enfin, il y a plusieurs technologies qui apparaissent et de nouveaux systèmes pour développer l’énergie renouvelable.
Des conseils pour les jeunes qui veulent se lancer dans le secteur de l’énergie ?
Comme je l’ai déjà dit précédemment, il faut éveiller sa curiosité et vouloir apprendre de nouvelles choses. On peut vite s’intéresser aux objectifs et travailler concrètement pour intervenir dans la protection de la planète. C’est un métier essentiel, d’autant plus dans un contexte de guerre des énergies.