Le numérique est-il l'allié ou l'ennemi du climat ?
Le développement des nouvelles technologies n’est pas sans conséquence pour le climat. La balance entre les avantages et les inconvénients n’est pas simple à évaluer. La dépendance mondiale à Internet a un coût pour le climat : le numérique représente près de 4 % des émissions mondiales de CO2.
Un équilibre délicat à trouver entre digital et environnement.
L’utilisation du numérique permet de réduire certaines pollutions, mais de nouvelles apparaissent. Les visioconférences sont le premier exemple, elles réduisent les déplacements, mais consomment de l'électricité. Aussi, toutes les données numériques nécessitent un stockage dans des data centers climatisés en permanence. Par ailleurs, la numérisation réduit l'utilisation de papier, mais la fabrication d'ordinateurs consomme des ressources rares et produit des émissions de carbone. Les effets négatifs sont nuancés par l'agence internationale de l'énergie. Il est à noter que si toutes les personnes travaillant dans un bureau optaient pour le télétravail un jour par semaine, cela permettrait de réduire de 4 millions de tonnes par an les émissions de carbone.
Le numérique a un impact sur l’environnement pendant sa fabrication et son utilisation. Par exemple, la production d'un smartphone consomme 80 fois plus d'énergie par kilo que celle d'une voiture. Aussi, les data centers, qui représentaient 2,7 % de la consommation électrique européenne en 2018, voient leur part augmenter avec la demande croissante de stockage.
Des solutions pour l’environnement apparaissent en même temps que le numérique.
La COP26 a décidé d’inclure une feuille de route pour utiliser l’intelligence artificielle (IA) contre le changement climatique. Selon Peter Clutton-Brock, cofondateur du Centre pour l'intelligence artificielle et le climat, l'IA n'est pas une solution miracle, mais elle offre des applications prometteuses, comme la prédiction des zones à risque de déforestation.
Une autre action notable est réalisée par les centres de données qui consomment beaucoup d'électricité. Ils ont réduit leurs coûts énergétiques de refroidissement. Les plus performants utilisent environ 16 % de leur électricité pour le refroidissement, contre 50 % il y a quelques années.
Finalement, des actions simples et accessibles à tous peuvent réduire l'impact environnemental du numérique. Comme utiliser le WiFi plutôt que la 4G, garder ses appareils plus longtemps, opter pour des appareils reconditionnés et pratiquer la sobriété numérique.
L’ENSIATE forme les futurs experts pour faire face au défi de demain.
L'ENSIATE joue un rôle dans la construction d'un avenir durable en proposant des solutions innovantes.
Nous nous engageons à sensibiliser nos étudiants aux bonnes pratiques pour un avenir numérique durable. Et notamment pour qu’ils puissent proposer des solutions innovantes pour allier environnement et technologie.