Interview alumni : Meymona TEHAHE, étudiante en master éco-énergéticien

Interview alumni : Meymona TEHAHE, étudiante en master éco-énergéticien

À la découverte d'un parcours exaltant dans le monde de l'énergie : Rencontrez Meymona, la visionnaire qui se forge en projet énergétique. Retrouvez son voyage inspirant en tant qu’étudiante en master éco-énergéticien.

Quel est votre parcours académique ? 

Mon parcours académique a débuté avec un bac en sciences, avec une spécialisation en sciences de l'ingénieur à Tahiti. Par la suite, j'ai entamé ma première année de BTS en maintenance des productions. Tout a changé un jour où, en regardant le journal télévisé, j'ai découvert qu'Engie (EDT) et l'ENSIATE collaboraient pour proposer un concours offrant la possibilité à dix jeunes Polynésiens français de décrocher une place pour un BTS en maintenance des systèmes énergétiques et fluidiques en métropole à l'ENSIATE.

C’est dans ce contexte que je me suis lancée dans le concours qui comprenait des questions en anglais, en français, en mathématiques et en physique. Une petite anecdote : j'étais la seule fille, et j'ai eu la chance d’avoir la meilleure note à l’examen écrit. Le concours en poche, il fallait maintenant relever le défi suivant à savoir convaincre mon père de me laisser partir. Après deux mois de négociations, il a finalement accepté, et j'ai fait le grand saut en métropole.

L'expérience s'est avérée enrichissante, les cours à l'ENSIATE étaient fascinants, et j'ai décidé de poursuivre là bas ma licence et mon master en éco-énergéticien, toujours en alternance avec Engie.

Comment se passent vos cours à l’école ? 

À l'ENSIATE, nos cours sont organisés en alternance, avec deux semaines à l'école suivie de deux semaines de travail en entreprise (sauf pendant les vacances scolaires où cela peut varier légèrement). L'ambiance à l'école est extrêmement agréable, tant du côté de la direction que des professeurs.

L'une des choses les plus intéressantes à l'ENSIATE, par rapport aux écoles de mon île natale, c'est la diversité des matières enseignées. Par exemple, j'ai remarqué que certaines matières essentielles comme la combustion et la thermodynamique ne sont pas proposées à Tahiti. En métropole, nous avons également accès à un éventail plus large de spécialités. De plus, l'école nous fournit un large éventail d'outils, de logiciels pour renforcer notre formation.

En ce qui concerne les travaux pratiques, nous travaillons sur des systèmes d'énergie qui sont en demande en métropole, alors qu'à Tahiti, ce marché n'est pas aussi accessible en raison de ses particularités géographiques. Les technologies sont nettement plus avancées en métropole par rapport à la Polynésie française, ce qui influence la diversité de nos cours et de nos exemples.

Quelles sont vos missions au sein de l’entreprise ?

Actuellement, ma principale responsabilité consiste à surveiller la consommation énergétique du site. Cela implique la prise de relevés des compteurs pour évaluer et suivre la consommation. De plus, au cours de mon année scolaire, j'ai pour objectif de mettre en place un projet visant à rendre le site conforme aux critères du décret tertiaire. Ce décret vise à réduire la consommation énergétique des sites de 40% d'ici 2030. 

Quelle est la plus grande difficulté dans votre alternance actuellement ?

Actuellement, ma plus grande difficulté en alternance c’est ma timidité. Travaillant dans un domaine qui nécessite de nombreuses interactions avec les clients, notamment les directeurs de travaux et les ingénieurs, ma timidité a été un défi constant. Cependant, au fil du temps, j'ai réussi à réduire cette timidité, mais elle reste encore un aspect sur lequel je travaille activement.

Comment s’est passé l'entretien pour  votre alternance ? 

Mon expérience en alternance a débuté avec Engie, dans le département Réseaux, avant même la création de Engie Solutions. Mon tuteur a apprécié ma manière de travailler, ce qui m'a conduit à poursuivre mon alternance avec eux pour ma licence.

Lors de l'entretien, j'ai été confronté à des questions classiques telles que : "Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ? Quels postes vous intéressent ? Connaissez-vous le fonctionnement de la géothermie ?" À l'époque, j'avais peu de connaissances dans ce domaine, mais j'ai mis en avant mes points forts et mes centres d'intérêt. Par exemple, j'ai exprimé mon désir de promouvoir les énergies renouvelables dans mon île et ma volonté d'investir du temps et des efforts pour apprendre et progresser.

Qu'est-ce que vous voulez faire plus tard ? 

Mon objectif ultime est de ramener le savoir-faire acquis en métropole, en Polynésie française. Depuis le début, c'est ma principale motivation. Chez nous, nous dépendons principalement d’une centrale thermique qui fonctionne au fioul. D’un point de vue énergie renouvelable nous avons quelques panneaux solaires et barrage hydraulique.

Cependant, en métropole, j'ai découvert un éventail beaucoup plus large, notamment la géothermie et la biomasse, avec des techniques visant à réduire les émissions de CO2.

Mon ambition est de commencer par mettre en place une source d'énergie verte chez moi, puis éventuellement collaborer avec des collègues pour proposer des solutions d'énergie verte à grande échelle. Mon objectif est de montrer qu'il existe de nombreuses autres possibilités pour l'approvisionnement énergétique durable, afin de contribuer au développement de solutions éco-responsables en Polynésie française.

Auriez-vous un conseil pour un jeune qui veut intégrer l’ENSIATE ?

Mon conseil pour un jeune voulant intégrer l'ENSIATE serait avant tout de comprendre les opportunités offertes dans le domaine des énergies. Ce sont des métiers d'avenirs. Que ce soit pour contribuer au développement de territoires moins développés ou pour réduire notre propre consommation d'énergie, comme le fioul ou le pétrole. Il est essentiel de se tourner vers les énergies vertes.

Ce secteur est à la fois important et passionnant. Il offre l'occasion de participer activement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à préserver la planète pour les générations futures, nos jeunes et nos enfants.

Vos projets personnels ?

Je viens d'une famille de 7 enfants. Il y a un architecte, un électricien et un autre dans le domaine du bâtiment, quant à moi, je suis dans le domaine de l'énergie. Ensemble, nous avons déjà entamé des projets de rénovation pour notre maison de famille. Personnellement, j'ai commencé à effectuer des calculs pour l'installation de panneaux solaires sur notre propriété.

Dès que j'aurai achevé ces calculs, grâce aux connaissances acquises à l'ENSIATE, je vais mettre en place des systèmes de panneaux solaires sur notre maison en Polynésie française. Mon objectif personnel est de contribuer activement à l'adoption d'énergies renouvelables dans ma région natale.

Un conseil à un jeune qui voudrait partir à plusieurs milliers de kilomètres de son foyer familial ? 

Mon conseil serait de ne pas laisser la peur vous retenir, car comme on dit, “qui ne tente rien n'a rien”. Partir à plusieurs milliers de kilomètres de son foyer familial peut sembler effrayant, mais c'est une bonne opportunité pour faire des expériences qui vous rendront plus fort à votre retour.

Le mot de la fin ?

J’aimerais remercier l’ENSIATE et ENGIE. Cette école m’a fait et me fait vivre encore une excellente expérience. L’école m’apporte beaucoup en matière de savoirs et de technique. Ce n’est pas pour rien que je suis resté 5 ans dans cette école d'ailleurs. Tout ce que j’ai appris ici, va énormément me servir plus tard quand je rentrerai à Tahiti. 


Pour en savoir plus sur le parcours inspirant de Meymona, vous pouvez la contacter sur la plateforme de l’école ou consulter son compte LinkedIn pour découvrir sa passion pour l'entrepreneuriat.

Merci Meymona.


You may also be interested in the following articles